10.12.2024
Implants de hanche et de genou : Le rapport SIRIS 2024 confirme la tendance à la baisse des taux de révision
Les dernières évaluations du Registre des implants SIRIS hanche et genou confirment que la part d’interventions de suivi à des implants de hanche et de genou a tendance à diminuer depuis 2015. Les taux de révision des hôpitaux et cliniques ainsi que des implants utilisés ont également été examinés.
Aujourd’hui, la fondation SIRIS et l’ANQ ont publié les analyses annuelles de l’Université de Berne du Registre des implants SIRIS hanche et genou. Ces analyses se basent sur près de 458’600 implants primaires de hanche et de genou et environ 26’100 interventions de suivi consignés dans le registre par les hôpitaux et cliniques suisses depuis 2012. Selon les estimations actuelles, plus de 98 % des implants de hanche et de genou sont désormais enregistrés dans SIRIS. Les résultats d’analyse publiés dans le rapport SIRIS 2024 et sur le portail web de l’ANQ ont pour objectif d’informer le corps médical, l’association professionnelle, les fabricants de prothèses et le public intéressé sur les connaissances actuelles, et de contribuer ainsi à l’amélioration continue de la qualité en médecine des implants.
Évolution positive des taux de révision
Les analyses du registre étudient, entre autres, le nombre de fois où une nouvelle intervention est nécessaire dans les deux ans suivant un implant. Ces taux de révision à 2 ans sont des indicateurs de qualité pertinents, car ils permettent de détecter rapidement d’éventuelles anomalies. Principaux résultats du rapport SIRIS 2024 :
- Depuis 2015, une tendance à la baisse des taux de révision est visible pour toutes les prothèses totales de hanche et de genou et pour tous les diagnostics.
- Pour les prothèses totales de la hanche et du genou en cas d’arthrose primaire, l’analyse des données les plus récentes a révélé un nombre de cas plus élevé et des taux de révision stables ou en légère baisse. Entre 2018 et 2021, 67’616 prothèses totales de hanche (période précédente : 65’595) et 55’048 prothèses totales de genou (période précédente : 53’284) ont été implantées. Fin 2023, 1’708 de ces prothèses de hanche et 1’816 de ces prothèses de genou avaient fait l’objet d’une intervention de révision. Le taux de révision à 2 ans des prothèses totales de hanche était donc de 2,5 % (2022 : 2,5 %) et celui des prothèses totales de genou de 3,3 % (2022 : 3,4 %).
- À quelques exceptions près, les systèmes d’implants étudiés n’ont pas présenté d’anomalies. L’analyse a révélé des taux de révision à 2 ans plus élevés entre 2018 et 2023 pour 6 systèmes de hanche (2022 : 9) et 2 systèmes de genou (2022 : 1).
- Entre 2018 et 2023, les taux de révision à 2 ans des quelque 150 hôpitaux et cliniques participants se situaient pour la plupart dans la fourchette statistiquement attendue. Comme l’illustre la publication sur le portail web de l’ANQ, pour les prothèses totales de hanche destinées au traitement de l’arthrose primaire, 4 institutions ont été identifiées comme des valeurs aberrantes (2022 : 3), tandis que 16 institutions présentaient un risque de révision accru (2022 : 14). Pour les prothèses totales du genou, 3 institutions se sont distinguées statistiquement (2022 : 3) et 7 institutions ont présenté un risque accru de révision (2022 : 13).
Croissance du nombre de cas au niveau prépandémique
Pour l’année 2023, le registre des implants documente 27’087 prothèses primaires de hanche et 23’911 prothèses du genou. Le nombre de cas de prothèses de hanche a augmenté de 3,8 % par rapport à l’année précédente et le nombre de cas de prothèses de genou de 5,3 %. Après les effets de rattrapage dont on suppose qu’ils sont liés à la pandémie en 2021 et 2022, les taux de croissance ont donc retrouvé leur niveau d’avant la pandémie de Covid 19. L’augmentation du nombre de cas est en premier lieu une conséquence de l’évolution démographique et sociale, mais elle est peut-être aussi liée à d’autres facteurs qui n’ont pas encore été étudiés.
Note pour les médias : les résultats de mesure ne permettent pas d’établir des classements des hôpitaux/cliniques
Les résultats des mesures de l’ANQ représentent des aspects importants de la qualité pour un échantillon spécifique sur une période déterminée. Les données fournissent des déclarations scientifiquement fondées sur certains aspects de la qualité des traitements dispensés et ne permettent donc pas de tirer des conclusions sur la qualité globale d’une institution. En raison de la complexité de la méthodologie, les résultats des mesures de l’ANQ ne se prêtent pas à l’établissement de classements. Informations détaillées sur l’interprétation des résultats (PDF)